Mawulolo

Cédéao : le Togo et la Gambie gagnent à 2 contre 13

Il est vrai qu’il est écrit quelque part que gagner une guerre n’est pas lié au fait d’avoir une armée pléthorique, mais reconnaissez avec moi qu’il faut être un véritable génie pour qu’une communauté de 15 pays dont des grands puisse se plier aussi facilement face à deux des plus petits la constituant. Il faut vraiment être fort pour réussir ce tour de passe-passe alors qu’aucun droit de veto n’existe.
A moins que ce ne soit les autres ou le reste de la communauté qui ne sache pas vraiment ce qu’ils veulent.

Lors de son dernier sommet des chefs d’Etat tenu à Accra au Ghana, la Communauté économique des Eats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a mis sur la table un protocole visant à prôner et encourager la bonne gouvernance et la démocratie dans ses pays membres. Et dans ce protocole était inscrite la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux. Tous les pays ont accepté sauf deux des plus petits : le Togo et la Gambie.
D’aucuns ont été surpris par cela, sauf les habitants des deux pays concernés.

La limitation du nombre de mandats présidentiels n’existe pas au Togo et en Gambie…

Faure, l'homme fort du Togo
Faure, l’homme fort du Togo

Au Togo, le Président de la République vient de rempiler pour un 3e mandat le 25 avril dernier. Malgré les contestations sur les résultats donnés, le fauteuil présidentiel a été bien gardé. Il faut bien préciser qu’au pays de Sylvanus Olympio et de Eyadéma Gnassningbé la Constitution a été modifiée en 2002 pour un nombre de mandats illimités et une élection à un seul tour.

Ne soyez donc pas étonnés que ce pays ne veuille pas de ce protocole qui mettra à mal ses propres textes. La seule surprise est que celui qui oppose son refus est le même que celui qui promet des réformes dans son pays. Et normalement dans ces réformes promises est sensé se trouver celui lié à la limitation de mandats.
Je suis sûr que le Président veut être d’abord prophète en son propre pays avant de signer à la Cédéao. Eh oui, moi je suis un croyant hein.
Au Togo, le pouvoir promet les réformes et ne les fait pas. Toutefois l’opposition peut marcher et protester comme elle veut. La démocratie c’est la liberté d’expression donc c’est déjà ça. N’est-ce pas ?

En Gambie, les promesses même n’existent pas. Et l’opposition ne peut même pas protester.
Le Président Yaya Jammeh en fait voir de toutes les couleurs à tous ceux qui se disent opposants. Bien que Banjul ait assez de place pour servir de domicile aux opposants gambiens, ces derniers préfèrent souvent habiter Dakar (Sénégal). J’espère bien que c’est une préférence et non une obligation.

Yaya Jammeh en mode "guérisseur" - Photo : seneweb.com
Yaya Jammeh en mode « guérisseur » – Photo : seneweb.com

Le Président gambien est un grand marabout et guérisseur traditionnel. Vous vous souvenez de ses séances de guérison de personnes atteintes de VIH? Il a même déclaré qu’il guérissait la fièvre à virus Ebola.
Dans tous les cas, la démocratisation de son pays est une des maladies contre lesquelles il lutte aussi avec force. Et ce n’est pas la Cédéao qui pourra l’en empêcher. Il en est à son quatrième mandat et rien ne semble indiquer une possible alternance dans ce pays du moins du vivant de Jammeh. Et ça encore il faudra attendre pour voir car les Togolais ont cru à un moment que le décès de Eyadéma, père de Faure, allait les libérer du système. Que nenni. C’est là même où tout a recommencé.

Au finish la Cédéao n’est une réalité que dans les aéroports. Au moins là-bas quand des ressortissants des pays membres passent on ne leur réclame pas de visa. Mais essayez les frontières terrestres et vous verrez. A la frontière Togo-Bénin, les policiers béninois ont signifié à un ami sénégalais qui était avec moi qu’ils ne connaissaient pas son appartenance à une quelconque communauté et donc qu’il lui fallait payer pour passer. A la frontière Togo-Ghana, le douanier ghanéen m’a répondu «You want to teach me about Ecowas? Pay me. If not, go back to your Togo». Ainsi va la Communauté au quotidien pour nous les citoyens lambda.
Au moins prochainement quand j’arriverai à la frontière gambienne et que la police ou la douane refusera de me reconnaître mon statut de citoyen de la Cédéao et voudra me faire payer, je pourrai au moins leur dire que leur Président et le mien combattent le même combat : celle de la non-limitation de leur mandat à la tête de nos pays respectifs.

Je suis sûr que j’arriverai à les convaincre avec cet argument.


La nuit est longue au Togo et le jour ne semble pas venir

S’il est une phrase très populaire dans l’expression des Togolais, c’est celle-ci : « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? » Cette question posée à la plupart des Togolais a pour réponse automatique : « La nuit est longue, mais le jour vient ». Ceci pour dire que tôt ou tard il y aura une alternance dans ce pays dirigé depuis bientôt un demi-siècle par une même famille.
Cette phrase vient de la déclaration de Sylvanus Olympio, père de l’indépendance du Togo, le jour où le pays accédait à l’indépendance en 1960. Cette phrase est aussi tirée de la Bible à Esaïe 21, verset 11.
Après la dernière élection à au regard du système mis en place par le régime pour garder le pouvoir, on est droit de se poser des questions sur ce que peut encore être la réponse de la « sentinelle ».

Le Président Faure déclaré réélu le 25 avril 2015 et va être investi le 23 mai selon le programme communiqué. Comme en 2005 et en 2010 sans oublier 1993, 1998 et 2003, le Togo n’a pas dérogé à son habitude : proclamation du président sortant comme vainqueur et protestation de l’opposition, dont le leader réclame la victoire qui lui a été volée.

Dans le rôle du protestataire, Jean-Pierre Fabre a succédé à Gilchrist Olympio (qui roule maintenant dans attelage présidentiel) et Emmanuel Bob-Akitani tandis que dans le rôle du vainqueur contesté Faure Essozimna a succédé à Etienne Eyadéma. Je rappelle, juste pour ceux qui ne le savent pas, que Faure et Eyadéma partagent le même nom de famille : Gnassingbé. La simple raison est que l’un est le fils de l’autre.

 La vie politique

La vie politique au Togo est un peu « spéciale ». Les acteurs politiques se livrent à un jeu peu digne d’une vraie démocratie. Les élections législatives sont basées sur le système proportionnel, mais figurez-vous qu’une région plus peuplée qu’une autre élit un nombre de députés inférieur à celui d’une zone moins peuplé. En fait, la clé de répartition des nombres de députés à élire est la tendance connue à être favorable à un parti ou non. Je n’ai cité le nom d’aucun parti, c’est facile à deviner.

Jean Pierre Fabre et Faure Gnassingbé - Photo : oeildafrique.com
Jean Pierre Fabre et Faure Gnassingbé – Photo : oeildafrique.com

Pour la dernière présidentielle, les résultats proclamés ont montré qu’il y a des zones où le nombre de votants a dépassé le nombre d’inscrits. D’aucuns ont parlé de nouvelles règles mathématiques inventées par la Céni (Commission électorale nationale indépendante), ce qui n’a pas empêché la validation par la Cour constitutionnelle dirigée par le juge Abdou Assouma. De toute façon, il n’y a eu aucun recours en annulation auprès de cette cour. Peut-être que c’est la composition de cette cour qui est remplie d’affidés du pouvoir en place, mais aussi et surtout les recours non aboutis des années antérieures qui ont poussé l’opposition à ne pas perdre son temps sur cette voie. Avec un système pareil, la sentinelle ne verra jamais le jour… C’est sûr.

D’un autre côté, certains opposants ont cédé à l’appel des espèces sonnantes et trébuchantes ou des postes ministériels. Ils disent que pour mieux changer les choses, il faut être au gouvernement. Pourtant on a déjà vu des « opposants »  comme Koffigoh, Agboyibor qui ont été à la tête du gouvernement, mais, la sentinelle reste toujours dans sa nuit.

Si vous interrogez les partisans du régime en place, eux vous diront qu’ils sont en plein jour tout le temps. Pour eux, le passage d’Eyadéma à Faure est une alternance générationnelle, car souvent nous disons « lui c’est lui, moi c’est moi »*.

L’opposition dite radicale est réduite à des meetings et des marches hebdomadaires pour réclamer l’alternance, le respect des accords signés et les réformes. La nuit est donc encore bien longue même si les marches se déroulent en plein jour.

 La vie économique et sociale

La majorité des Togolais s’accorde à dire que les affaires ne tournent plus comme avant, c’est peut-être pour ceux qui ne sont pas du bon bord. Le chômage frappe comme une cravache, le climat des affaires n’est pas très sain. Sans soutien et sans réseau proche du bord qu’il faut, vos affaires risquent de ne pas prospérer. Pourtant, il semble que le taux de croissance du pays s’est amélioré, hélas, le panier de la ménagère n’en a rien ressenti.

Un petit tour au centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (encore lui) de Lomé vous donnera le frisson. Un malade y entrant voit son moral enterré. Les lieux étant vétustes ainsi que les équipements.
Le personnel souvent en grève. Et pour y trouver un lit, il faut connaître quelqu’un ou avoir le bras long comme on dit. Une expression répandue à Lomé dit qu’aller s’y soigner, c’est se rapprocher de la morgue.
Avez-vous déjà eu besoin de faire une transfusion sanguine ? On vous prescrit le nombre de pochettes de sang à acheter et vous vous rendez au centre national de transfusion sanguine. Sur place, rien ne vous indique la démarche à suivre. Les citoyens sont obligés d’attendre des heures et seuls ceux qui ont des connaissances ou des contacts sur les lieux se voient vite servis. On s’en fout de la vie des mourants ayant besoin de sang. Peut-être que c’est pour ça qu’on assimile la mort à la nuit. ET là encore elle sera vraiment longue pour notre système de santé.

Pendant toute la campagne pour la présidentielle, les élèves étaient à la maison, en raison de la grève des enseignants. Un des candidats avait quand même comme affiche de campagne, une grande photo avec des élèves et le slogan était qu’avec eux ils se sentaient forts.
Dites-moi comment un président peut-il se sentir fort avec des élèves qui sont chez eux au lieu d’être en classe ?

La nuit est encore bien longue pour le système éducatif togolais.

On peut encore écrire plusieurs lignes pour montrer que la nuit semble bien longue pour la sentinelle togolaise. Jusqu’au moment où je rédige ce billet, le nombre de mandats présidentiels est illimité et l’élection présidentielle est à un seul tour.

Croire donc en une alternance au Togo, du moins par les urnes, semble être une promesse du genre « Jésus revient bientôt ». Vous imaginez depuis combien d’années cette prophétie a été faite et que les gens y croient dur comme fer. Mais rassurez-vous, pour Dieu, mille ans sont comme un jour et un jour comme mille ans.

Je laisse donc chaque Togolais apporter sa réponse quand on lui demande : « Sentinelle que dis-tu de la nuit ? »

Par Roger Mawulolo  (Facebook, Twitter)

 * « lui c’est lui, moi c’est moi » est un slogan du président Faure Gnassingbé pour dire qu’il est différent de son père Eyadéma à qui il a succédé


Jean-Marie « Abdoulaye » Le Pen

Depuis quelques semaines, le fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen est en froid avec sa digne héritière de fille, Marine. La cause : Jean-Marie Le Pen, a déclaré que les chambres à gaz nazies qui avaient servi à exterminer des Juifs, pendant la seconde guerre mondiale, n’était qu’un détail de l’histoire. Ce qui n’a pas trop plu à Marine. Des sanctions ont été décidé à l’encontre de Jean-Marie Le Pen qui a aussitôt riposté par des propos assez durs sur sa fille.
Dans les péripéties de cette affaire politico-familiale s’est glissé un canular d’un site d’auto-dérision algérien qui disait que pour montrer sa colère, le « père » Jean-Marie allait devenir musulman.
Beaucoup se sont laissé avoir et moi en même temps j’ai pensé qu’Abdoulaye aurait été un prénom parfait pour tonton Jean-Marie.

Je n’oserai jamais le prénommer Mohamed. Vous savez bien pourquoi, non ?
Ne me dites quand même pas que vous ne savez pas le sort qu’on réserve à ceux qui s’amuse avec le nom du prophète. Abdoulaye est donc mieux.

 Pourquoi Abdoulaye ?

En lui donnant ce prénom, on aurait permis à papa Le Pen d’être en contact permanent avec :

  • l’Afrique, car Abdoulaye est un prénom d’Afrique noire,
  • l’arabe, car Abdoulaye est l’équivalent africain de l’arabe Abdallah ou Abdullah (abdu-llahi: serviteur de Dieu)

Mieux encore Abdallah était le prénom du père du prophète.
Vous imaginez qu’avec tout ça il aurait été vraiment dans son élément et très proche de sa nouvelle religion.
On aurait en même temps compris qu’il aimait vraiment les Noirs et les Arabes.

 Jean Marie et les cinq piliers…

 Le père Jean Marie se serait mis à appliquer les 5 piliers de l’Islam :

  • il apprendra un peu l’arabe pour pouvoir dire la profession de foi (chahada) désigne la déclaration en arabe  » Ach-hadou al-la ilaha illallah, wa ach-hadou anna Mouhammadar-Raçouloullah ». (Il faut donc témoigner qu’il n’y a d’autre dieu que Dieu et que Mouhammad est le Messager de Dieu »). Imaginez l’accent du père Jean Marie prononçant ces paroles.
  • il aurait fait ses cinq prières tourné vers la Kaaba (l’Est), j’espère qu’avec son tempérament et son âge il pourrait accepter l’obligation de respecter les heures de prières
  • il aurait dû donner l’aumône aux pauvres ; j’imagine sa tête car souvent les pauvres dont il s’agit auraient été pour la plupart des immigrés ; il parait qu’il a un compte en Suisse bien garni, cela aurait pu servir à ça.
  • pendant le mois du Ramadan, Jean-Marie Le Pen jeunerait, de l’aube au coucher du soleil ; en ces moments il se devra de réprimer ses passions et ses désirs ; pourra-t-il rester sans faire des polémiques ?
  • il devra aussi se rendre à la Mecque où il aurait côtoyé des milliers de gens venus de partout dont les pays dont des ressortissants sont en clandestinité en France et en Europe ; surement que cela aurait été très dure pour lui

Si l’on doit ajouter a tout ceci qu’il aurait dû se priver de vin (je ne sais même pas s’il en boit), vous comprenez donc pourquoi cet article faisant de Jean Marie Le Pen un converti à l’Islam ne pouvait être qu’un canular.

Mais bon ne doutez jamais, en matière de religion le miracle existe 😀

Quand on dira Jean Marie « Abdoulaye » Le Pen, vous aurez le choix entre dire « Alhamdoulilah* » ou « Astakhfiroulahi** ».
Certainement qu’à Béziers, il aurait été fiché par Menard à la minute où il aurait mis Abdoulaye sur ses dossiers administratifs.

* Alhamdoulilah : Dieu soit loué (ou gloire à Dieu)
** Astakhfiroulahi : Que Dieu nous en préserve

Mawulolo Roger


Indonésie : le chemin de l’île de la mort est pavé de sachets de drogues

L’Indonésie a décidé d’appliquer la peine de mort à tout trafiquant de drogue arrêté sur son territoire. Ce qui a pour effet de donner le tournis aux puissances occidentales ainsi qu’aux organisations qui défendent les droits de l’homme. Rien ne semble pouvoir faire reculer Jakarta.
Dans cette affaire, moi j’ai l’impression que chaque nation s’occupe exclusivement du sort de ses fils. Cet individualisme peut-il être assez fort pour faire plier Jakarta ?

L’Indonésie, comme certains pays de l’Asie du Sud-est, dispose de lois très sévères en matière de répression du trafic de drogue.
L’île Nusa Kambanganlap sert de prison et de camp d’exécution pour les trafiquants de drogue condamnés par la justice indonésienne. Les recours des divers prévenus sont très souvent voué à un échec.

Les raisons de Jakarta

La raison pour cet état est que chaque jour, en moyenne 33 indonésiens meurent à cause des drogues diverses et de leur trafic.

Pour donc protéger ses fils, Jakarta n’hésite pas à employer les grands moyens et ceci quel que soit la nationalité des mules, des dealers et des receleurs.

Si vous êtes malins, allez faire votre trafic ailleurs.

Sauver les trafiquants, une mission impossible ?

Les deux australiens - Photo : rfi.fr
Les deux australiens – Photo : AFP / Jewel Samad

Deux trafiquants de drogue australiens Andrew Chan, 31 ans, et Myuran Sukumaran, 34 ans (du moins reconnus comme tels par les tribunaux indonésiens) n’ont pu être sauvés malgré les plaintes et les tentatives de pressions menées par leur pays au plus haut niveau. Tous les discours et déclarations des autorités australiennes sont tombés dans des oreilles de sourd. L’exécution a été bien réalisée et leurs corps ont été rapatriés en Australie il y a quelques jours. La Philippine Mary Jane Veloso, elle, reste en sursis.

Le Français Serge Atlaoui reste lui aussi dans le couloir de la mort malgré toutes les pressions de l’Élysée. Il a eu un petit répit suite à un recours déposé par son avocat mais les autorités indonésiennes ont rappelé qu’il pourrait être exécuté seul si son recours échouait.

Y a-t-il pour un condamné à mort un bonheur que d’être exécuté seul ou en groupe ?

Les nations occidentales gagneraient à unir leurs efforts pour faire entendre raison à Jakarta plutôt que de faire cavalier seul et chacun pour ses ressortissants.
Leurs efforts couplés à ceux des organismes comme Amnesty International et les Nations Unies pourraient peut-être faire revenir Jakarta à de meilleurs sentiments.

Et l’Afrique dans tout ça

Je le lisais ce matin et cela ne m’a pas étonné qu’il y avait aussi 4 Nigérians parmi les exécutés parmi ceux qui ont déjà été exécutés. Un Ghanéen du nom de Martin Anderson aussi attend, sans grand espoir d’ailleurs, la révision de son procès.
Je n’étais pas non plus très étonné de ne pas avoir entendu de communiqué ou de déclaration des gouvernements nigérian et ghanéen pour demander à l’Indonésie de ne pas attenter à la vie de leurs ressortissants.

De toute façon, 5 unités sur des centaines de millions que font les populations nigériane et ghanéenne combinées, ce ne sont que d’infimes gouttes d’eau dans l’océan. Et mieux encore, la Méditerranée en a engloutit plus que ça pour qu’on s’alarme. N’est-ce pas ?
En plus, ce ne sont que quelques morts de plus au vu de ce que Boko Haram fait déjà comme victimes. Ou bien ?

En Afrique, on dit souvent que l’enfant qui refuse l’éducation de ses parents à la maison c’est la rue qui se chargera de l’éduquer. Et donc nous laissons l’Indonésie les éduquer à notre place.

D’ailleurs pour des pécheurs pareils, qui oserait leur souhaiter une terre légère ?
Que celui qui n’a jamais péché n’ait aucune compassion pour les condamnés à mort et les exécutés.


Afrique du Sud : un nouvel apartheid des noirs, par les noirs pour les noirs

Et dire que pendant tout le temps où l’apartheid sévissait au pays de Mandela, nous les autres Africains on pleurait toutes les larmes de notre corps et on s’en faisait pour eux. Des artistes de nos pays ont composé des chants pour les soutenir. Je me souviens que pendant nos semaines culturelles au primaire, on nous faisait faire des dessins pour dénoncer la ségrégation faite par des Blancs sur des Noirs.
Voilà maintenant qu’ils sont libres, grâce à nos prières, pleurs et autres, ils se retournent contre les migrants noirs vivants chez eux.
Si cela n’est pas de l’ingratitude couplée à de la xénophobie, alors dites-moi ce que c’est.

Des étrangers manifestant en 2008 en Afrique du Sud - Photo : fr.starafrica.com
Des étrangers manifestant en 2008 en Afrique du Sud – Photo : fr.starafrica.com

Le phénomène n’est pas nouveau. Les violences contre les migrants africains ont déjà été notées en mai 2008. Des Africains notamment des Mozambicains, les Zimbabwéens, des Congolais, des Malawites ainsi que des Somaliens ont été victimes d’attaques et de violences de la part des Sud-Africains prétextant qu’ils leur « volaient » leurs emplois. Des pensées fallacieuses qui disaient aussi que le coût de la vie était sans cesse croissant à cause des étrangers.
Ces attaques avaient fait des dizaines de morts ainsi que des déplacés. Certains ont dû retourner manu-militari dans leur pays d’origine sans rien du tout après que tous leurs biens aient été pillés, saccagés et brulés.

L’impunité observée dans les cas de 2008 a encouragé la poursuite de ces violences à l’endroit des étrangers vivant dans le pays. Elle a été dénoncée en janvier 2015 par Amnesty International. Le gouvernement de Jacob Zuma a fait montre d’un silence coupable et voilà que les violences ont resurgi.

L’impunité est vraiment le lit de la récidive.

Le roi zoulou et le fils Zuma en cause …

Goodwill Zwelithini et Edward Zuma ces noms vous disent-ils quelque chose ?
Eh bien, figurez-vous que le premier est le roi des Zoulous et le deuxième, le fils du Président sud-africain, Jacob Zuma.

Ils n’ont trouvé mieux que de déclarer que les étrangers doivent quitter leur pays. Depuis ces propos, la violence contre les étrangers a augmenté surtout à Durban. Les ateliers, les commerces et les autres petites entreprises appartenant à des étrangers sont la cible de vols, de pillages couplés à des violences physiques exercées sur les propriétaires.
zumaC’est trop triste venant d’un soi-disant monarque qui devrait être une référence pour ses administrés. Le régulateur social, qu’il est sensé être, est devenu un fauteur de trouble.
Dommage que l’impunité sera encore de mise. Je suis pessimiste à l’idée qu’une quelconque sanction puisse être envisagée contre lui et les autres pillards.

Une plainte est actuellement déposée par le forum de diaspora africaine contre le fils Zuma.

Et le gouvernement du père Zuma dans tout ceci …

 Il a fallu attendre deux semaines de violences sur ce coup-ci et encore qu’en février on en notait déjà, pour que le gouvernement sud-africain ne daigne faire semblant de prendre des mesures pour juguler les maux. On en est encore à l’étape d’un groupe de travail composé de ministres. Pendant ce temps on peut déjà dénombrer au moins 4 morts et des milliers de déplacés.

Les victimes qui ont essayé d’appeler la police sud-africaine au secours témoignent que celle-ci met du temps à arriver. Comme si elle voulait que les exactions aient lieu d’abord.

Cette Afrique du sud là me déçoit énormément et me fait honte par ces incessantes violences contre les étrangers y vivant.
Jusque-là le gouvernement refuse de parler de xénophobie mais c’est bien de cela qu’il s’agit.

Peut-être devrions-nous prier à nouveau pour que les Blancs reviennent au pouvoir pour que nos frères soient en paix. L’homme noir sud-africain étant devenu un loup pour les étrangers noirs.

Pour le moment, je ne peux que dire #JeSuisEtrangerEnAfriqueDuSud

 Par Roger Mawulolo (Twitter : @RogerLAS)


CAF : Issa Hayatou, présidence à vie en vue

Issa Hayatou avec ses amis ont fait sauter le verrou des « 70 ans ». Cette limite d’âge imposée à tout candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf) n’a donc pas résisté. Le temps d’un congrès de deux jours, on a pu admirer le talent de serrurier de ce monsieur qui nous a démontré à travers tout son mandat qu’il veut s’éterniser à la tête de la faitière du football africain.
Après avoir usé de ses talents de tailleurs pour « retailler » les textes règlementaires afin de faire reculer d’autres candidats au poste de président, le voilà en serrurier faisant sauter le verrou de la limite d’âge.

Le congrès électif de la Caf est prévu pour 2017. Si l’on en croit sa biographie officielle, Monsieur Issa Hayatou aura 71 ans, il fallait agir vite. Surtout que la Fifa de Sepp Blatter aussi a donné l’exemple en faisant sauter la limite d’âge de 70 ans.
Si à 79 ans, le blanc, l’européen, l’occidental de la Fifa (Fédération international de football Association) peut encore se présenter, pourquoi le noir, l’africain et le sub-saharien à juste 71 ans, ne le pourrait-il pas ?
Les meilleurs exemples de démocratie nous venant de l’hémisphère nord, il est tout à fait normal qu’on copie celui du Suisse aussi, n’est ce pas ?

Depuis 1987, Hayatou règne donc en maître tout comme son ex-adversaire Blatter le fait depuis 1998.
Ex-adversaire car en 2002, Hayatou était candidat à la présidence de la Fifa et a été battu par Blatter. Depuis ce moment, ils sont devenus de très bons amis.
L’homme Hayatou est un bon apprenti car l’auteur de la douleur de sa défaite de 2002 est aujourd’hui son maître.

Blatter et Hayatou - Photo : El Watan - Illustration : Mawulolo
Blatter et Hayatou – Photo : El Watan – Illustration : Mawulolo

Le tailleur …

Lorsque Jacques Anouma, ex-président de la FIF (Fédération ivoirienne de football) commençait par devenir trop impertinent et montrait trop de velléités pour le poste de Président de la Caf, l’on a vu le côté « tailleur » de tonton Issa.
A grands coups de ciseaux dans le règlement et avec quelques coups d’aiguilles et de fil, l’atelier de couture « Issa et compagnie » a écarté Anouma.
Subitement, en 2013, quand Anouma voulait briguer la présidence de la CAF, les statuts ont été modifiés et désormais ne pouvaient être candidats que les membres du comité exécutif dont Anouma ne faisait pas partie.
Ce dernier a fait recours au Tribunal arbitral du sport (TAS) qui est basé en Suisse à Lausanne qui ne lui a pas donné raison.
Je n’ose pas croire que c‘est parce que le TAS est basé dans le pays de Blatter. Je n’ose même pas le dire puisque c’est ce même TAS qui vient de donner raison au Maroc* face à la Caf, non ?
D’ailleurs, la Caf, selon moi, a accepté un peu trop facilement la décision du TAS. Peut être c’est pour mieux se concentrer sur le congrès et la modification des textes. Qui sait?

Bon je n’ose pas croire que c’est pour cela que le Maroc aussi n’a pas dénoncé la visée de Hayatou de s’éterniser sur son fauteuil.
Tout ce que je crois, c’est que je ne crois rien… N’est-ce pas Socrate** ?

Le serrurier …

Pour la serrure des 70 ans, il a commencé par en graisser le mécanisme depuis un bon moment pour que cela saute facilement avec un simple coup de tournevis à moins que ce ne soit une clé double ou un passe qui ait été utilisé.

En février dernier, le dirigeant ghanéen Kwesi Nyantaki (membre du comité exécutif de la CAF) a donné le signal en affirmant : «La FIFA n’a plus de limite d’âge pour les membres de son comité. La CAF aussi souhaite aligner son règlement sur celui de la FIFA.».
Le comité exécutif a donc voté « haut la main » pour la levée de la limite des 70 ans offrant un boulevard à tonton Issa. Le costume est taillé sur mesure par le tailleur, n’est ce pas?
Ceci pouvant expliquer cela, quand on parle de comité exécutif de la Caf, pensez plutôt à une bande d’amis liés par des intérêts communs que sont les avantages financiers, les voyages, les séjours dans les grands hôtels etc…

Moi, aimant trop les réflexions simples, je dis, comme Gérard de Villiers, par la pensée de Malko Linge « …dans ce métier, les coïncidences sont trop rares.. ».

A l’image de certains de nos dirigeants politiques, le sport mondial est régi par ces attitudes de soif de pouvoir et c’est très dommage.

Par ailleurs Hayatou a déjà apporté son ferme soutien à Blatter pour la prochaine élection à la présidence de la FIFA qui se tient le 29 mai.
Si vous voulez rester dans les arcanes internationales du football, il vous suffira donc de crier partout : « Avé Blatter…. Avé Hayatou… »

Par Mawulolo ( @RogerLAS )

* : le Maroc avait été suspendu de toutes les compétitions de la Caf suite à sa décision de ne plus accueillir la Coupe d’Afrique des Nations 2015.

**: Socrate est un philosophe qui a déclaré « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien »


Reconnaître sa défaite électorale, exploit en deçà du Sahara, normal au-delà

Ne vous inquiétez pas. Je ne me prends pas pour Blaise Pascal*.
Tout le monde s’accordait à dire que l’issue de l’élection au Nigeria serait sanglante avec beaucoup de contestation voire des morts. Et surtout on craignait qu’aucun des deux protagonistes, Goodluck Jonathan et Muhammadu Buhari, ne reconnaisse facilement sa défaite.
Le président sortant a donc surpris son monde et surtout les médias qui se préparaient à couvrir une crise post-électorale.
Un de mes amis me disait que les médias signalent toujours qu’aucune violence n’est pour le moment notée. Le « pour le moment » est mis pour montrer qu’on est sûr que cela arrivera.

Avec une élection organisée dans des conditions particulières imposées par les attentats perpétrés par la secte islamiste Boko Haram, le géant ouest-africain vient de donner une leçon de démocratie à beaucoup d’autres pays où des élections se préparent.

Félicitations à Goodluck Jonathan malgré tout…

Buhar et Jonathan - Photo : www.thenicheng.com
Buhari et Jonathan – Photo : www.thenicheng.com

Accusé, à tort ou à raison, d’être trop tendre face à la secte terroriste Boko Haram, le bilan de Gooluck Jonathan est assez controversé. Le dossier des 200 filles enlevées à Chibock a aussi fortement entaché la fin de mandat du président nigérian sortant. Jusque-là aucune information claire sur ce dossier n’est connue. Le hashtag #BringBackOurGirls a encore de beaux jours devant lui.

Mais ici chez nous en Afrique, reconnaître sa défaite avec tout le fair-play qu’il faut est assez rare pour être souligné. Rien que pour cela, pour nous, Jonathan est un grand homme. Cela pourra-t-il constituer un gros coup de gomme sur tout ce qu’on lui reproche ?

Nos réalités ne sont pas les mêmes…

Pour les habitants d’autres continents comme l’Europe, cela pourrait paraître assez surprenant de nous voir aussi contents juste parce qu’un perdant a reconnu sa défaite. Ceux qu’ils ne savent peut-être pas c’est que chez nous en Afrique subsaharienne principalement, les réalités sont très volatiles et inflammables. Les conditions d’organisation des élections sont souvent calamiteuses pour diverses raisons : contestation du fichier électoral (cas actuel au Togo), dépouillement mal géré, transfert des urnes d’un point à un autre suscitant la suspicion, composition des commissions électorales. Souvent, le spectre de la violence est le décor régulier des élections en Afrique à quelques exceptions près.

La légitimité de certains candidats est même remise en cause, ce qui crée un sentiment de révolte si lesdits candidats sont déclarés gagnants. Les modifications des constitutions au gré du désir de rester au pouvoir sont, très souvent, la base des contestations.

On peut se souvenir :

Ces exemples fondent, aujourd’hui, les inquiétudes des Togolais et Congolais au fur et à mesure que la date des élections présidentielles se rapproche.

Heureusement que tout n’est pas aussi noir que notre peau. Au Sénégal depuis 2000 où le président Abdou Diouf a appelé Wade pour le féliciter. Ce dernier en a fait de même lors de sa défaite de 2012 où il a félicité Macky Sall ; son challenger bien avant la fin même des dépouillements. Au Ghana aussi, nous avons des élections qui se déroulent assez correctement.

On pourra attribuer l’adjectif « mauvais » à tous les mots qu’on voudra sur Goodluck Jonathan, mais au moins il n’aura pas été un mauvais perdant. Sans hésiter, je dis donc « Goodluck, merci pour ce moment ». Ce moment où tu as reconnu ta défaite.
Et voici mon hashtag : #GoodluckIsGentleman

* Blaise Pascal est l’auteur de la citation « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà »


« Panoramix le druide, viens nous sauver »

Quand j’étais enfant et souvent face à des injustices de plus puissants sur des faibles, des plus riches sur les pauvres, des aînés sur des enfants, je me disais toujours que j’aurais pu tout arranger si je pouvais goûter à la potion magique que fabriquait le druide Panoramix pour les Gaulois. Ce vieillard à la longue barbe qui fabriquait la mixture qui permettait à Astérix et ses troupes de passer des raclées mémorables à l’envahisseur romain. Je ne voulais quand même pas être comme Obélix sinon les ravages auraient été immenses. La potion magique donnait des forces surnaturelles aux Gaulois. Obélix, lui, est tombé dans la marmite de potion quand il était enfant et donc sa force surnaturelle est permanente.

Pour ceux qui jusque-là ne voient toujours pas de quoi je parle, rapprochez-vous d’une bibliothèque ou d’une librairie et demandez « les Aventures d’Astérix, le petit Gaulois »

 Panoramix, pardon viens…

 Chers amis ici me lisant, imaginez moi disposant de la potion magique de Panoramix aujourd’hui.

Je serai déjà descendu faire face à Abubakar Shekau* et sa troupe. Après les avoir roué de coups au Nigeria, je serai passé au Mali voir les gars à Kidal pour leur poser quelques questions. Je vous assure qu’ils auraient renoncé à leurs actions. Imaginez un tourbillon de gifles et de coups comme les Gaulois en donnaient aux Romains. (Illustration dans l’image ci-dessous)

Obélix et Astérix en pleine action
Obélix et Astérix en pleine action

Après le Mali, je remonte en Libye pour ramener la paix à Tripoli et dégager toutes les milices qui dérangent la « Jamahiriya ». Oh que dis-je ? Excusez-moi je voulais dire l’État libyen.
De la Libye je serai parti vers l’Égypte en traversant la Tunisie. Ceux qui ont osé tuer les touristes au musée Bardo en auraient aussi eu pour leur compte.
Le Soudan m’aurait connu, la République démocratique du Congo aussi.
J’aurais franchi le canal de Suez pour descendre au Moyen Orient calmer la situation, en Afghanistan, en Palestine, en Syrie.
Partout où il y a guerre et l’injustice, je serai allé et j’aurais fini avec les belligérants qui ne pensent pas aux victimes que sont surtout les femmes et les enfants.

 Mais surtout que la potion magique ne tombe pas dans des mains indues…

Obélix, Panoramix et Astérix
Obélix, Panoramix et Astérix

Quand je suivais l’épisode dénommé « Le domaines des dieux », j’ai constaté que la potion magique s’est retournée contre les Gaulois. Ils en ont procuré aux esclaves des Romains pour qu’ils se rebellent et prennent leur liberté. Au finish, la force gagnée grâce à la potion a servi à la construction des immeubles romains qui leur ont permis de dominer pour un moment les Gaulois. Les esclaves ayant plutôt décidé de négocier des faveurs aux Romains. Je ne sais pas si c’est parce que le chef des esclaves est un Noir hein…. Hum, nous les Noirs….(J’ai rien dit) 😀

Imaginez que la potion magique tombe dans les mains des gars de Boko Haram* ou des dictateurs, le pauvre peuple souffrira encore plus.

Les Gaulois ont failli perdre la partie. Heureusement qu’en dernier ressort, Panoramix a encore pu produire la potion grâce à des ingrédients dont lui seul a le secret. Vous voyez pourquoi, je dis qu’il n’y a que lui pour nous sauver ?

Vous voyez comment le monde des enfants est beau, non ?
Il aurait fallu qu’on y soit pour que tous nos problèmes aient déjà été réglés.
Panoramix, s’il te plaît, viens maintenant…

* Abubakar Shekau est le chef du groupe terroriste Boko Haram qui sème le trouble au Nigéria, au Tchad, au Cameroun et au Niger


« 22 minutes » : MC Kalash l’enfant pirate, mon héros

J’ai visionné, il y a quelques jours, le film russe « 22 minutes ». Là où beaucoup ne voit que le succès de l’opération commando qui confère à un soldat russe le rôle d’acteur principal, moi mon cœur a été touché par le cas de MC Kalash. Tout simplement parce que cela nous ramène à l’éternel problème de l’enfant ou de l’adolescent exploité par des hommes véreux. MC Kalash est comme un enfant soldat. Disons plutôt qu’il est un enfant pirate.
Ce film classé dans la catégorie « Action », moi je le classe dans la catégorie « Drame », car MC Kalash (rôle tenu par Gaël Kamilindi), mon héros, a perdu la vie à la fin.

Les fameux leaders : toujours de l’exploitation de l’homme par l’homme

Affiche du film
Affiche du film

Le chef des pirates somaliens nommé Amin est un « rescapé » de l’Occident où il a étudié et vécu. Il revient au pays proposer, selon lui-même, aux jeunes un moyen de s’en sortir et de libérer la patrie. Et cela passe par le piratage, le vol et tout ce qui suit. Bref devenir des hors-la-loi au service de la cause du Chef. Il était un seigneur de guerre.

Cela ressemble étrangement aux politiciens qui sur la base d’une puissance financière ou intellectuelle exploite comme ils veulent les ignorants et les peu (pas) éduqués.

Et comme toujours, ces fameux et soi-disant leaders se préoccupent très peu de la vie de ceux qu’ils enrôlent. Amin a fait mettre des explosifs sur le bateau sans prévenir ses hommes. Il a aussi fini par régler son compte à MC Kalash en le poignardant à mort.

De toutes les façons, les promesses politiques n’engagent que ceux qui y croient. Même pas ceux qui les font.

La pauvreté et l’ignorance, toujours et encore sources de tous les maux…

Des échanges de Kalash avec le soldat russe capturé, il ressort que l’adolescent et son grand frère se sont engagés dans la bande d’Amin pour se procurer des moyens suffisants pour mener une vie décente et surtout quitter la Somalie. MC Kalash était même prêt à faire la prison pour après pouvoir vivre en Europe. L’immigration, source supposée de réussite refait surface. MC Kalash a un ami pour qui tout roule bien après son séjour en prison en Hollande.

MC Kalash était un rappeur qui a composé ses propres morceaux mais ce style de musique est déclaré « haram »(proscrit par la religion) par ses chefs au nom de la religion. Son insouciance d’adolescent lui permettait de continuer sa musique en cachette.

Combien de jeunes enfants ou adolescents dans les zones en conflit se voient ainsi priver de leur liberté de vie, de loisirs et d’actions ? On les prive tout simplement de leurs rêves

Et comme toujours le réveil est douloureux voire fatal …

 L'arme de MC KalashL’arme de MC Kalash

Au moment où MC Kalash a pris conscience que le fameux chef libérateur ne faisait en fait que les exploiter, il était trop tard. Il a fallu que son grand frère soit donné en pâture aux requins. Piqué au vif, Kalash se rend compte qu’on se servait d’eux et a donc décidé d’aider les Russes dans leurs tentatives de libération du tanker.

Usant de sa composition musicale « rap », il a fait la diversion dont le commando russe avait besoin pour faire son assaut. Il a perdu la vie en héros, poignardé par Amin, le fameux Chef.

J’espère que beaucoup de jeunes de zones en guerre et surtout les enfants soldats pourront avoir, un jour, un meilleur sort que MC Kalash et être libérés de leurs oppresseurs qui sont, en fait, des gens que les situations de paix n’arrangent pas.

Vu que ce film est tiré d’une histoire vraie, je dis : « Mon cher MC Kalash que la terre te soit légère ».

N. B : j’ai omis volontairement les noms des Russes en guise d’hommage à Kalash seul


Football – LDC 2015 : Pari(s) réussi(t) face à Chelsea

Chers amis supporters de l’Olympique de Marseille, nos ennemis naturels à nous les supporters du Paris Saint Germain, et vous tous les autres qui ne nous aimez pas, je vous remercie pour tout votre soutien même s’il a fallu que vous jugiez le carton rouge de Zlatan immérité avant de rallier notre camp pour un soir.
Malgré ça, moi je ne vous veux pas dans notre camp car vous êtes juste en train de vouloir sécher votre maillot là où le soleil se lève. Oui, le soleil est rayonnant sur Paris.
Revenons au match

Cavani défend mieux qu’il ne marque…

Voici un gars acheté et payé à millions pour marquer des buts mais qui nous montre de jour en jour qu’il défend mieux qu’autre chose. Même s’il a égalisé au Parc au match aller, il a eu, comme toujours, la brillante idée de rater un but tout fait face à Courtois tant au Parc qu’à Stanford Bridge.
Et comme souvent, il fait le plus difficile (joli dribble) et s’assure de rater le plus facile (mettre le ballon dans les buts vides).
Heureusement que notre bonheur ne devait pas dépendre de lui.

Le tournant du match …

Carton rouge à Zlatan - Photo : psg.fr
Carton rouge à Zlatan – Photo : psg.fr

Selon moi, tout a changé avec le carton rouge infligé à Zlatan. Notre géant suédois est certes un colosse très physique et martial mais ce n’est pas un mauvais garçon. Mourinho le savait et le craignait tellement qu’il a mis indirectement la pression sur les arbitres lors des interviews d’avant-match et même durant le match. Sa mauvaise foi a payé mais, comme souvent, nous on dit « Dieu est sur un cheval blanc »* et n’aime pas l’injustice.

La sortie de Zlatan a motivé, décuplé notre hargne, raffermi notre esprit de groupe et voilà… Cela a suscité en nous un courage indien (peaux-rouges) et une détermination allemande.

Et dire qu’Oscar, le simulateur, sur la faute est un Brésilien. Il a sans doute oublié que nous aussi, nous avions des Brésiliens (Thiago Sylva, David Luiz, Marquinhos et Maxwell) dans nos rangs.

Deux de nos Brésiliens lui ont répondu et de fort belle manière. Nous avons dû calmer les deux autres sinon ils voulaient marquer eux aussi. 😀

Deux défenseurs Brésiliens font notre bonheur…

David Luiz et Thiago Sylva - Photo : psg.fr
David Luiz et Thiago Silva – Photo : psg.fr

David Luiz, le transfuge de Chelsea, a répondu avec un puissant coup de tête a répondu à Cahill.

Les prolongations ont été fatales aux Blues, malgré le pénalty bien négocié par Hazard face à Salvatore Sirigu.
Un Brésilien peut en cacher un autre. Coupable de la faute de main sur le tir au but, Thiago Silva, le grand pleureur de la Coupe du Monde 2014 et capitaine du Psg, a trouvé les ressources nécessaires pour brûler la courtoisie à Courtois (gardien de but de Chelsea) sur un coup de tête magistrale.

Je suis un supporter heureux et j’avoue que pour une fois j’adore un « Judas », un traitre. Oui David Luiz a un beau rôle, il a trahi ses anciens amis (il était à Chelsea lors de notre élimination de 2014) mais c’est aussi ça la magie du foot.

Vous voyez le tableau : un « Judas » (David Luiz) qui trahit Chelsea, où il jouait encore l’an dernier, pour faire du jardin où nous avions été ensevelis en 2014, le lieu de notre résurrection en 2015.

* Dieu est sur un cheval blanc : expression locale utilisée dans des pays africains (Togo, Bénin, Ghana) pour indiquer que Dieu répare toujours les injustices causées à ses enfants