Je ne sais pas avec quelle argile le Créateur* a formé les femmes du pays de la téranga mais je vous assure qu’il faut être aveugle, sourd, muet et insensible pour ne pas remarquer que les dames de ce cher Sénégal ont une nature particulière. Sur ce coup, Dieu a eu une main de maître. N’en déplaise à leurs détracteurs qui sont souvent des femmes qui les redoutent ou les envient (à tort ou à raison), force est de constater que la femme sénégalaise est unique en son genre. Elle capte tous vos sens, je vous assure et donc je vais y aller par les cinq sens pour mieux vous faire mon tableau.
Je préfère vous prévenir que les définitions de l’effet sur les sens peuvent ne pas respecter la définition scientifique exacte mais vous pourrez lire entre les lignes. A part ça, sachez que s’il existait un prix Nobel de création d’habit, les Sénégalaises l’auraient décerné à celui qui a inventé le pantalon moulant ou encore au créateur des pantalons jeans.
Savez-vous aussi qu’à chaque fois que les femmes d’autres nationalités apprennent que leurs maris vont à des spectacles où à des soirées où Viviane Chedid (artiste sénégalaise de la chanson) ou Ndèye Guèye (danseuse sénégalaise) vont prester, elles sont prises de peur ? (Pour voir leur photos, allez en bas de ce billet).
Passons et allons à mes 5 sens (vue, odorat, toucher, goût et ouïe).
La vue

Une promenade dans les rues de Dakar, à tout moment, vous donnera toute l’ampleur de ce dont je parle. Que ce soit au marché, dans les transports en commun, dans les bureaux ou dans les universités, le spectacle est de taille. Qu’elles soient habillées en bazin ou en jeans, le spectacle est souvent convaincant.
Tout est fait pour attitrer votre vue, de la démarche aux parties légèrement mises en évidence. Le « jumbax out » (nombril dehors) est un système qui consiste à laisser apparaitre le nombril. Le haut de l’habit est donc un peu court pour une meilleure vue. A la sortie des bureaux, il est difficile de faire la différence entre la femme fonctionnaire et la technicienne de surface. Chacun se met dans un style qui peut vous embrouiller. Mais le spectacle est toujours aussi joli. Les samedis après-midi, les femmes de ménage rentrent souvent chez elles après une semaine de travail. Si vous êtes nouveau à Dakar, on devra vous le dire sinon vous penserez que ce sont des jeunes étudiantes sortant des cours. Loin de moi toute idée péjorative, mais cet exemple est juste pour vous dire que quel que soit son niveau social, la Sénégalaise ne se néglige pas.
Je vous assure que vous trouvez des femmes voilées portent des hauts courts et des pantalons moulants laissant admirer toutes les bonnes formes que le Seigneur leur a conférées. Ce qui est étonnant c’est que même les femmes sénégalaises à forte corpulence appelées « driankés » montrent toujours une souplesse quand elles marchent. Si vous ne me croyez pas, venez suivre une édition de Miss Diongoma (concours de beauté pour femmes de forte corpulence) et vous m’en direz des nouvelles.
Je ne vous dis rien par rapport à l’été sur les plages, venez et vous verrez.
L’odorat
Vous vous demandez ce que l’odorat peut faire ici. Mais nous au Sénégal, nous avons ce qu’on appelle le thiouraye (lire tchouraye), l’encens. Cela fait partie des attirails de la femme séductrice au Sénégal. Selon l’effet voulu ou le sens à donner à l’invitation, l’odeur peut changer. Les appels à l’amour coexistent avec les simples désodorisants.
Quand la femme sénégalaise vous accueille, la chambre ou la pièce voire la maison où vous êtes reçu peut être parfumée de thiouraye. Même ses habits en sont imprégnés. D’aucuns disent que c’est enivrant et envoutant. A vous donc de savoir décoder sinon vous pouvez rater la chance de votre vie.
Le toucher

A part celles qui se mettent au xessal (produits de dépigmentation), les peaux des Sénégalaises sont agréables au toucher. Ce n’est pas que j’ai touché hein mais rien qu’en voyant je le sais et je le sens. Et comme je me trompe rarement sur ces choses-là, je peux l’affirmer.
C’est dire que par vos yeux, vous sentez déjà ce que vos mains peuvent ressentir. Si elle sont claires naturellement, elles le sont. Quand elles sont noires aussi, elles le sont. La vraie ébène.
Même sans la toucher, vous êtes touchés.
Le goût
Là nous rentrons dans un domaine spécial et je veux rester pudique. J’oriente donc cette affaire de goût vers les affaires de cuisine. N’en déplaise aux vicieux qui voudraient que je parle d’un autre type de goût. Moi je reste au goût donné juste par la langue et pas par une autre partie du corps (si vous voyez ce que je veux dire).
Retenez juste que « manger à la sénégalaise »** avec une Sénégalaise a un goût exquis. Pendant tout le repas, la femme sénégalaise ramène presque toute la nourriture devant vous, découpe les morceaux de viande et les dépose devant vous avec des gestes gracieux. Elle-même ne mange presque pas et se contente de vous faire manger. A la limite, c’est comme si elle vous donnait à manger comme à un bébé.
On peut ainsi aller facilement jusqu’au bout du goût.
L’ouïe
Pour l’ouïe, c’est une autre subtilité et un autre niveau. Vous pouvez entendre le frou-frou du bazin bien amidonné qui vous fait vous retourner ou encore entendre le son léger des perles à la hanche rythmant la démarche de gazelle.
Quand vous serez dans les lieux plus secrets ; là c’est le son du « bine-bine » (perles pour les hanches et à vocation érotique) que vous pourrez entendre mais ça ce n’est pas réservé à tout le monde. Les petits pagnes ou béthios (lire bétcho) ont aussi leur bruit crissant et une bonne ouïe vous sera utile pour en percevoir les sons.

Dans tout ça on se demande avec quelle huile on les masse dès l’enfance pour obtenir des corps aussi souples quel que soit la corpulence. Dans tous les cas, il suffit de regarder la danse mbalax*** pour comprendre. Ou encore de regarder les plastiques de Viviane Chidid et Ndèye Guèye (citées plus haut).

Oh vraiment merci Seigneur d’avoir créé les Sénégalaises et de m’avoir placé dans ce pays.
* Créateur : selon la Bible, Dieu a créé l’Homme avec de l’argile avant de lui donner le souffle
** manger à la sénégalaise : manger tous ensemble dans le même plat
*** mbalax : danse sénégalaise exigeant une souplesse éprouvée où sont alliés les déhanchements et des jeux de jambes
Note : L’image à la une est une image d’affichage publicitaire dédiée à la journée des femmes (8 mars) – Photo : planete-senegal.com
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