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La Suisse, c’est la Suisse (Partie 2)

Après la première partie où je vous ai parlé de chocolats, de montres, de couteaux, d’argent, de cantons, de drapeau et de manger, voyons d’autres particularités de la Suisse.

Vue de Genève, en Suisse, depuis les hauteurs de la vieille ville - Photo : Roger Mawulolo
Vue de Genève depuis les hauteurs de la vieille ville – Photo : Roger Mawulolo

Le pays d’Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge et de Roger Federer, champion de tennis, demeure toujours une attraction. Vous verrez comment on y déclare officiellement le printemps ou encore comment on y désigne le téléphone. Mieux encore, certaines dispositions du code de la route peuvent vous dérouter et les Africains pourront s’y tromper avec les saints.

Le lac Léman

Le lac Léman baigne la Suisse et la France. Mais les Suisses semblent lui accorder plus d’importance que les Français. Généralement lorsqu’on dit d’une personne qu’il séjourne au bord du Lac Léman, l’on pense directement à un séjour en Suisse. A Genève, il est surplombé par le pont du Mont-blanc. Des cygnes y sont visibles et attirent beaucoup de touristes. Pour faire tomber le cœur d’une jeune suisse, une invitation au bord du Léman peut vous servir. Vous pouvez en abuser. Je ne vous dirai pas si j’ai utilisé ce catalyseur. 😀

Le lac Léman a été même à l’origine de la création d’une discipline scientifique : la limnologie. Cette science se charge de l’étude des lacs et étangs.

Le code déroutant de la route

En Suisse, même quand le feu tricolore passe du rouge au vert, il passe toujours par l’orange. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays où l’orange ne s’allume que lors du passage du vert au rouge. La prudence suisse n’a pas d’égale.

Les conducteurs suisses se trompent souvent en France et les français se trompent souvent en Suisse lorsqu’il s’agit d’entrer ou de sortir d’une autoroute. La raison est simple : en Suisse les autoroutes sont indiquées par des panneaux à fond vert ; en France, le même panneau a plutôt un fond bleu.

Le marronnier et sa plaque en médaillon - Photos et montage : Roger Mawulolo
Le marronnier, actuellement en fonction, et sa plaque – Photos et montage : Roger Mawulolo
L’arbre officiel d’annonce du printemps (le marronnier)

Une seule hirondelle ne fait pas le printemps mais en Suisse, un seul arbre l’annonce. Devant les portes de la vieille ville, à Genève, se trouve un marronnier. C’est sur lui que se constate le début officiel du printemps. Quand y apparait le premier bourgeon, les Suisses sont officiellement au printemps. Et cela passe par une annonce officielle.

Cette tradition a débuté depuis 1818. Le marronnier, actuellement en fonction, est en fait un régent. Cette régence sera finie quand les « fils » du marronnier précédent seront mûrs pour la relève. Ce dernier, appelé le plus ancien fonctionnaire, a servi de 1929 en 2016.

Téléphone et internet en Suisse

Lorsqu’un Suisse vous parle de « natel », sachez qu’il vous parle de téléphone mobile. Quelque soit le canton dans lequel vous vous trouvez, ce terme est connu. Un conseil : lorsque vous tombez sous le charme d’une Suisse, belle comme Martina Hingis (quand elle était jeune), demandez lui son numéro de « natel ». Elle en sera ravie car vous aurez déjà fait un effort d’intégration.

Lorsque vous êtes dans un aéroport, vous avez besoin de votre passeport ou de votre carte d’embarquement pour avoir un code d’accès à Internet. Dans les restaurants et supermarchés ou encore dans les gares, un numéro de téléphone vous est toujours demandé pour l’envoi de votre code d’accès.
Il n’y a presque jamais de code d’accès publique, au réseau wi-fi, affiché pour les clients.

Les saints ne sont pas que catholiques

Les Saints sont partout même chez les Protestants. En Afrique, les catholiques ont l’apanage de la connaissance ou de l’utilisation des « Saints ». Une Paroisse dénommée Saint François d’Assises ou Saint Augustin, par exemple, est très souvent catholique. En Suisse, même des cathédrales dénommées par un nom accompagné de l’adjectif « saint » peuvent être protestantes. Ainsi nous avons la cathédrale Saint François de Lausanne ou Saint Germain à Genève.

C’est aussi le pays des réformateurs comme Jean Calvin, Guillaume Farel, John Knox et Théodore de Bèze dont les statues trônent sur le mur de la réformation sis dans le parc des Bastions à l’Université de Genève.

Dès que vous en aurez l’opportunité, n’hésitez pas à visiter la Suisse. Et comme une amie suisse me disait, quand je me plaignais du temps changeant « il n’y a jamais de mauvais temps, il y a juste de mauvais habits ».

J’ai trouvé les Suisses très philosophes et portés sur les réflexions profondes. Je n’en dirai pas plus.

Salam chez vous.

Par Roger Mawulolo (Facebook / Twitter)

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