Inspiré par un extrait du Cid de Corneille, je vous propose une parodie du célèbre monologue de Don Diègue. Blaise Compaoré y est comparé à Don Diègue. Ce dernier a déploré sa « vieillesse ennemie » qui l’empêche de rétablir son honneur, Don Blaise lui fustige la Constitution et son article 37 sans oublier l’armée qui ne lui a pas été favorable.
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô Constitution ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux militaires et politiques
Que pour voir en, ce 30 octobre 2014, flétrir tant de lauriers ?
Mes médiations, qu’avec respect toute l’Afrique admire (admirait),
Mon pouvoir, qui tant de fois a sauvé d’autres pouvoirs,
Tant de fois affermi le trône d’autres collègues Présidents,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle Constitution fatale à mon bonheur !
Article 37 d’où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le peuple,
Et mourir en citoyen lambda, ou vivre en exil ?
Peuple, toi qui a décidé de prendre en main ton destin :
Tu mérites vraiment ton nom de « pays des hommes intègres » ;
Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,
Malgré le choix de mon parti, m’en a su rendre indigne.
Et toi mon armée, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d’un corps tout de glace inutile ornement,
Garde présidentielle, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M’as servi de parade, et non pas de défense,
Je m’en vais donc, je te quitte désormais,
Puisque tu m’as même refusé de gérer la transition.
Commentaires